Copyright photo : Thibaut Demeyer - Légende photo : Donato Rotunno et Elise André
Donato Rotunno, le film « Viendra le feu » vient de se terminer sous une standing ovation. Comment vous sentez-vous ?
Je suis tremblant d’émotion. Le voir dans ces conditions, le partager avec autant de monde dans des conditions extraordinaires de visionnage, cela rend la chose encore plus magique et unique. Nous sommes très fiers de partager ce moment avec Oliver.
Comment êtes-vous arrivé sur cette coproduction ?
J’avais vu « Mimosas, la voie de l’Atlas», son film précédent qui pour moi est une vrai baffe, un vrai choc émotionnel. Il y avait quelque chose de poétique et en même temps complètement décalé par rapport au cinéma qu’on nous vend tous les jours. Du coup, on se dit que si on a l’occasion de pouvoir un jour travailler avec ce genre de réalisateur, qui a cette écriture-là, on ne ratera pas l’occasion. C’était il y a deux ou trois ans déjà. Et puis, l’occasion s’est présentée à nous grâce au « ciné-world », nouvel outil de financement au Luxembourg. Maintenant, on se retrouve ici à Cannes dans la salle où j’ai commencé en 2002.
Qu’est-ce qui a été tourné à Luxembourg ?
Rien n’a été tourné à Luxembourg car le réalisateur a tenu à tourner uniquement en Galice dans des lieux très précis, comme dans la maison de quelqu’un qu’il connait, ainsi que filmer le cœur de la Galice. En revanche, nous avons fait énormément de post-production bruitage et son.
Le film est sélectionné à « Un Certain Regard » qui est aussi une section compétitive. Ressentez-vous une quelconque pression sur vos épaules ?
Il n’y a aucune pression. Il y a beaucoup de bonheur. Le fait d’être déjà là, c’est déjà gagner un prix pour nous. Après on verra. Mais la pression repose plus sur les épaules d’Oliver et sa carrière. Il a débuté à la « Semaine de la Critique » puis il est passé à « La Quinzaine des Réalisateurs » (Ndlr : il s’agit de sélections parallèles qui sont indépendantes du Festival de Cannes) puis aujourd’hui, le voilà à « Un Certain Regard ». Et, qui sait, son prochain sera peut-être en compétition officielle ? Non, la pression, c’est lui qui l’a. Nous, nous sommes seulement franchement heureux !
Brigitte Lepage